Chaque jour, les effets pervers de l’agriculture industrielle mondialisée se font sentir: multiplication des alertes à la malbouffe, prolifération des cultures transgéniques, crise de la vache folle, empoisonnements alimentaires, pollution du sol et de l’eau par les intrants agricoles chimiques, déclin des régions rurales au Nord comme au Sud…
Dans ce contexte, favoriser les aliments produits localement devient un geste éminemment important. Comme le démontre clairement Manger local, l’agriculture de proximité met un frein aux pratiques nocives inhérentes au système agroalimentaire actuel dont le transport intensif des denrées contribuant aux émissions de gaz à effet de serre, l’utilisation massive de produits chimiques toxiques, l’entreposage coûteux, le suremballage et l’emploi d’additifs.
Avantageuse sur les plans social, économique et environnemental, l’agriculture de proximité protège la biodiversité, rétribue plus équitablement les travailleurs agricoles, contribue à revitaliser les régions rurales et assure l’accès à des aliments plus frais et plus sains à tous les habitants de la planète.
Renouant avec l’adage « penser globalement, agir localement », Manger local est un vibrant plaidoyer en faveur d’une agriculture de proximité et un changement des mœurs alimentaires à la portée de tous. C’est en unissant leurs efforts que les petits agriculteurs et les citoyens conscients pourront renverser la vapeur, pour le plus grand bien de la planète et de ses habitants.
– Maxime Laplante, agronome et président de l’Union paysanne