En selle avec Manon…

Présente avec nous depuis bientôt une année, nous avons le plaisir de vous présenter Manon, une personnalité attachante qui fait maintenant partie du socle historique de vos conseillers au sein de la Maison Biologique, à Audierne. Nous avons pris le temps d’une tournée matinale des paddocks pour échanger sur son cheminement de vie et les aspirations qui l’animent pour demain.

En quelques lignes, est-ce que tu peux nous raconter tes racines, ton parcours, tes passions… ?

 

Je suis née à Chartres, en Eure et Loire, un département situé au sud-ouest de la région parisienne. Mes parents travaillent depuis plus de 25 ans pour l’entreprise Sensas, qui propose du matériel de pêche. Ils sont des amoureux de la nature et de la pêche. J’ai fait toutes mes études dans l’immobilier. Pour ces mêmes études, j’ai quitté Chartres pour rejoindre Tours, Rennes et enfin Saint Brieuc, le fief de ma famille. Mes grands-parents maternels résident à Saint Brieuc alors que mes grands-parents paternels vivent à Ploubalay, une petite commune située non loin de Dinard. Le parcours de mes études m’a ramené à mes racines, j’en suis heureuse car la Bretagne me manquait. A la suite de mes études, j’ai travaillé quatre ans en agence immobilière. Quatre années d’expérience professionnelle mais aussi de quête personnelle qui m’ont interrogé sur le sens de ce que je souhaitais vraiment construire dans ma vie. Cette réflexion m’a porté ici, en la commune de Plovan, depuis maintenant deux ans.

 

Et donc, ici, à Plovan, qu’est-ce que tu entreprends ?

 

Ce qui m’a conduit ici, c’est d’abord un contexte familial puis l’acquisition d’un peu plus d’un hectare de terres agricoles. La parcelle étant restée en friche, j’ai dû entreprendre un travail long et fastidieux de débroussaillage. Mon projet ici, c’est de créer un havre de paix tout en essayant de vivre le plus simplement possible et en autosuffisance. J’imagine le futur de cette terre comme un éco-lieu, avec un maraîchage, un habitat écologique et tout ceci alimenté par une énergie propre. Un lieu résiliant pour le territoire et qui soit le miroir de mes aspirations profondes en quelque sorte.

 

Quelle prise de conscience a déclenché ce changement de vie ?

 

Il y a trois ans maintenant, j’ai entamé une formation en naturopathie. La première année a été pour moi une grande découverte, je dirais même une révélation. L’alimentation et son impact sur le corps physique est au cœur de l’enseignement. L’importance de l’alimentation pour la santé m’a questionné et passionné. J’ai voulu aller plus loin en m’interrogeant sur la question agricole, ce qui m’a amené à réaliser un stage en permaculture au sein de la ferme du Bec Hellouin, en Normandie. Ce stage m’a éclairé sur le sens que je voulais donner à ma vie et comment je pouvais l’incarner au quotidien, d’où ce projet en la commune de Plovan mais aussi mon arrivée à la Biocoop d’Audierne.

 

Justement, que peux-tu nous raconter à propos de ton arrivée à la Maison Biologique d’Audierne ?

 

J’ai intégré l’équipe en septembre 2019, soit juste après la première saison d’ouverture. Je suis employée polyvalente avec cette singularité dans l’équipe d’être formée à la naturopathie. Mon cursus se termine l’année prochaine. Travailler à la Biocoop, c’est pour moi consolider cette cohérence de projet de vie entre ma ferme, mes chevaux, la naturopathie et un emploi porteur de sens. La coopérative porte des valeurs que j’apprécie et qui me sont proches. Par ailleurs, mon métier me donne l’opportunité de mettre en pratique mes compétences acquises en formation de naturopathie.

 

L’importance de l’alimentation pour la santé m’a questionné et passionné. J’ai voulu aller plus loin en m’interrogeant sur la question agricole, ce qui m’a amené à réaliser un stage en permaculture au sein de la ferme du Bec Hellouin, en Normandie. Ce stage m’a éclairé sur le sens que je voulais donner à ma vie et comment je pouvais l’incarner au quotidien.

Après presque une année passée avec nous, qu’est-ce que tu retiens de ton métier et de ton expérience ?

 

Instinctivement, je dirais de la rigueur, de la discipline, de la communication et de la réactivité. Par ailleurs, il est nécessaire d’avoir une bonne maîtrise des produits car les consommateurs nous questionnent de plus en plus, notamment parce qu’ils sont chaque jour plus nombreux à s’intéresser aux médecines alternatives. C’est ce qui fait la richesse du métier mais aussi de la polyvalence. La curiosité, l’entraide et la solidarité sont aussi des maîtres mots pour réussir et garantir une bonne entente et une bonne humeur dans l’équipe.

 

Nous sommes ensemble pour nourrir les chevaux dans leurs paddocks. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur l’équitation, ton rapport aux chevaux… ?

 

J’ai commencé l’équitation à dix ans, cela fait donc plus de quinze que je pratique maintenant. J’ai toujours aimé et recherché le contact avec les animaux, je crois que c’est ce qui m’a vraiment motivé au départ. L’équitation peut paraître comme une activité très individuelle or, la relation au cheval nécessite une profonde humilité et un lien d’équipier, d’égal à égal, entre le cavalier et le cheval. Lorsque l’on monte, le cheval n’est que le miroir de notre humeur et de nos maux. Alors qu’on lui apporte les soins, il nous révèle nos fragilités et nous aide à mieux nous connaître. J’ai fait de nombreux concours, notamment de saut d’obstacles avec une participation au championnat de France à Lamotte-Beuvron en 2011 mais maintenant, je pratique l’équitation par le biais de l’éthologie en promouvant et sensibilisant au bien-être du cheval.

 

Tu es jeune, tu as vingt-cinq ans, et tu as déjà vu et fait beaucoup de choses. En rapport à ce que tu as construit et ton expérience de vie, quelles sont aujourd’hui les valeurs qui te portent ?

 

Je crois que le respect et l’humilité sont essentiels. J’ai conscience qu’il est parfois difficile de tenir le cap de ses valeurs et mêmes d’avoir ce privilège de découvrir et comprendre celles qui sont importantes et essentielles pour soi. Notre société est dure et parfois révoltante aussi, je crois que c’est important d’être à l’écoute et de porter un regard attentifs à notre entourage. J’essaie de pratiquer l’amour inconditionnel, c’est ma contribution au monde.

 

En rapport à cette conscience, quelles sont les difficultés auxquelles tu as pu être confrontée ?

 

Le mental, assurément. Le mental a une force incroyable. Il est un frein à l’ouverture au monde par les nombreux filtres qui le nourrissent, à commencer par l’éducation, la culture et les nombreuses croyances ancrées en chacun comme l’idée que le bonheur et la joie s’incarnent au travers d’une accumulation d’argent et de biens de consommation de toute sorte…A mon sens, la vie est un éternel chemin de remise en question pour autant, je crois en une vérité qui est que « si tu souhaites que le monde change, commence par te changer toi-même ». C’est en quelque sorte la conduite que j’ai entrepris depuis quelques années maintenant, j’agis et mets en œuvre. Cette posture m’a témoigné de l’évolution de conscience de personnes très proches, j’en suis ravie et heureuse.

 

Pour conclure cet entretien, est-ce que tu veux nous partager autre chose ?

 

« Un esprit sain dans un corps sain…accomplissez-vous chaque jour en prônant une alimentation saine et en y alliant le plaisir d’une activité physique. Partez en quête de vision et de reconnexion à soi en vous immergeant dans la nature. Appréciez la vie et chérissez là, elle vous le rendra. Je vous invite à semer quotidiennement ces graines dans vos actions, dans vos mots et dans vos pensées. Peut-être mettront elles des années à germer ou peut-être porteront elles leurs fruits bien plus tôt… »

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L’importance de l’alimentation pour la santé m’a questionné et passionné. J’ai voulu aller plus loin en m’interrogeant sur la question agricole, ce qui m’a amené à réaliser un stage en permaculture au sein de la ferme du Bec Hellouin, en Normandie. Ce stage m’a éclairé sur le sens que je voulais donner à ma vie et comment je pouvais l’incarner au quotidien.

Après presque une année passée avec nous, qu’est-ce que tu retiens de ton métier et de ton expérience ?

 

Instinctivement, je dirais de la rigueur, de la discipline, de la communication et de la réactivité. Par ailleurs, il est nécessaire d’avoir une bonne maîtrise des produits car les consommateurs nous questionnent de plus en plus, notamment parce qu’ils sont chaque jour plus nombreux à s’intéresser aux médecines alternatives. C’est ce qui fait la richesse du métier mais aussi de la polyvalence. La curiosité, l’entraide et la solidarité sont aussi des maîtres mots pour réussir et garantir une bonne entente et une bonne humeur dans l’équipe.

 

Nous sommes ensemble pour nourrir les chevaux dans leurs paddocks. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur l’équitation, ton rapport aux chevaux… ?

 

J’ai commencé l’équitation à dix ans, cela fait donc plus de quinze que je pratique maintenant. J’ai toujours aimé et recherché le contact avec les animaux, je crois que c’est ce qui m’a vraiment motivé au départ. L’équitation peut paraître comme une activité très individuelle or, la relation au cheval nécessite une profonde humilité et un lien d’équipier, d’égal à égal, entre le cavalier et le cheval. Lorsque l’on monte, le cheval n’est que le miroir de notre humeur et de nos maux. Alors qu’on lui apporte les soins, il nous révèle nos fragilités et nous aide à mieux nous connaître. J’ai fait de nombreux concours, notamment de saut d’obstacles avec une participation au championnat de France à Lamotte-Beuvron en 2011 mais maintenant, je pratique l’équitation par le biais de l’éthologie en promouvant et sensibilisant au bien-être du cheval.

 

Tu es jeune, tu as vingt-cinq ans, et tu as déjà vu et fait beaucoup de choses. En rapport à ce que tu as construit et ton expérience de vie, quelles sont aujourd’hui les valeurs qui te portent ?

 

Je crois que le respect et l’humilité sont essentiels. J’ai conscience qu’il est parfois difficile de tenir le cap de ses valeurs et mêmes d’avoir ce privilège de découvrir et comprendre celles qui sont importantes et essentielles pour soi. Notre société est dure et parfois révoltante aussi, je crois que c’est important d’être à l’écoute et de porter un regard attentifs à notre entourage. J’essaie de pratiquer l’amour inconditionnel, c’est ma contribution au monde.

 

En rapport à cette conscience, quelles sont les difficultés auxquelles tu as pu être confrontée ?

 

Le mental, assurément. Le mental a une force incroyable. Il est un frein à l’ouverture au monde par les nombreux filtres qui le nourrissent, à commencer par l’éducation, la culture et les nombreuses croyances ancrées en chacun comme l’idée que le bonheur et la joie s’incarnent au travers d’une accumulation d’argent et de biens de consommation de toute sorte…A mon sens, la vie est un éternel chemin de remise en question pour autant, je crois en une vérité qui est que « si tu souhaites que le monde change, commence par te changer toi-même ». C’est en quelque sorte la conduite que j’ai entrepris depuis quelques années maintenant, j’agis et mets en œuvre. Cette posture m’a témoigné de l’évolution de conscience de personnes très proches, j’en suis ravie et heureuse.

 

Pour conclure cet entretien, est-ce que tu veux nous partager autre chose ?

 

« Un esprit sain dans un corps sain…accomplissez-vous chaque jour en prônant une alimentation saine et en y alliant le plaisir d’une activité physique. Partez en quête de vision et de reconnexion à soi en vous immergeant dans la nature. Appréciez la vie et chérissez là, elle vous le rendra. Je vous invite à semer quotidiennement ces graines dans vos actions, dans vos mots et dans vos pensées. Peut-être mettront elles des années à germer ou peut-être porteront elles leurs fruits bien plus tôt… »

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