Une parenthèse avec Damien…

Damien est aujourd'hui l'un des plus anciens collaborateurs de la Maison Biologique. D'abord en poste au magasin de Douarnenez, il a rejoint l'équipe d'Audierne pour apporter toute la compétence nécessaire à la réussite de ce projet mais aussi transmettre cette âme particulière qui fait la singularité de notre collectif et l'envie de porter tous ensemble ce projet commun. Nous avons pris le temps d'une parenthèse pour poser la réflexion d'un parcours déjà bien nourri.

Damien, en quelques mots, peux-tu nous raconter ton parcours ?

 

Mes parents habitaient en ville mais j’ai grandi auprès de mes grands-parents qui habitaient à la campagne, dans le nord Finistère. J’ai toujours été intéressé par cet environnement. Dès quatorze ans, j’ai commencé à travailler dans les fermes. J’aime le contact de la terre. J’ai beaucoup travaillé le maraîchage. J’ai fait un bac comptabilité et un BTS agricole qui m’a permis de connaître d’autres types de fermes et d’exploitations, notamment l’élevage laitier. C’était un point important de notre formation. L’école nous dirigeait dans cette voie. J’ai appréhendé différentes organisations, qu’elles soient intensives ou extensives notamment. Ce que je retiens de cette expérience, c’est surtout une forte prise de conscience sur la question du bien-être animal.  Suite à mes études, j’ai travaillé une année en tant qu’ouvrier agricole dans différentes fermes du nord Finistère avant d’être salarié d’une exploitation du groupe Savéol, à Briec. Nous étions dans un système intensif et désaisonnalisé. Cette expérience m’a nourri en compétences mais a aussi conscientisé chez moi l’importance du capital humain dans un projet d’entreprise. C’est ce qui m’a fait quitter cet emploi pour rejoindre le projet Biocoop.

 

L’éducation que j’ai reçue, c’est celle de mes grands-parents. Je dirais que c’est une éducation à l’ancienne. Eux ne consommaient pas bio mais local. C’était important et capital pour eux de consommer localement pour générer de la richesse sur le territoire. J’ai hérité de cette perception aussi, dans mon métier et en tant que citoyen, je considère essentiel de travailler avec les producteurs locaux car cela nous permet de les accompagner dans leur développement, de générer de l’emploi productif et d’apporter de la richesse au territoire. C’est particulièrement vrai ici, dans des territoires comme le Cap Sizun ou le pays de Douarnenez, enclavés et excentrés des bassins d’emplois. Mes grands-parents m’ont très tôt appris la saisonnalité des productions aussi, pour moi, le respect de la saisonnalité est une clé d’entrée dans l’appréhension de mon alimentation. Consommer de saison, c’est mieux comprendre les enjeux de la production locale et élargir son champ de conscience vers une consommation encore plus exigeante, locale, biologique et paysanne.

 

L’agriculture biologique pour toi, qu’est-ce que cela représente ?

 

Pour moi, consommer bio, c’est la seule façon de pérenniser la vie humaine sur terre. Je ne pense pas aller trop loin en disant cela. A mon sens, le seul enjeu pour une agriculture biologique pour tous, c’est la main d’œuvre qualifiée. On doit trouver des solutions pour détecter, recruter et former en grand nombre les futurs paysans de demain et Biocoop doit prendre ses responsabilités sur ce sujet. A mon échelle, dans mon potager, je peux observer les bienfaits d’une approche en bio. L’ère industrielle nous a éloigné de la nature et nous a fait oublier que nous étions partie prenante de cette nature. Le travail d’un potager est une vraie opportunité de reconnexion à la nature mais aussi une ressource pour mieux comprendre le milieu dans lequel nous vivons.

Mes parents habitaient en ville mais j’ai grandi auprès de mes grands-parents qui habitaient à la campagne, dans le nord Finistère. J’ai toujours été intéressé par cet environnement. Dès quatorze ans, j’ai commencé à travailler dans les fermes. J’aime le contact de la terre. J’ai beaucoup travaillé le maraîchage.

Pourquoi avoir décidé de nous rejoindre ?

 

Ce qui m’a d’abord motivé à rejoindre la maison biologique, c’est l’univers agricole. Je voulais sortir du champ pour découvrir un nouveau métier mais toujours en lien avec le monde agricole. Au quotidien, j’envisage ma relation au producteur comme celle d’un partenariat privilégié. Au-delà de nos rapports marchands, nous envisageons aussi nos évolutions pour les prochaines saisons. J’ai le sentiment de participer activement à la richesse du producteur mais aussi à la valorisation de son métier. Ce qui me plaît, c’est la vision territoriale de notre entreprise. Je me sens impliqué par le projet de territoire de la maison biologique et son impact local. La forme démocratique et participative de notre organisation m’intéresse aussi particulièrement. Même si nous avons des fonctions à responsabilités différentes, nous partageons tous ensemble les décisions à prendre et une large place est faite à l’initiative, la prise de risque et la liberté d’entreprendre. Cela nous donne la possibilité de développer de nombreuses compétences et de réfléchir en profondeur sur notre métier. L’appréhension du pilotage de nos activités, la théâtralisation de nos rayons, la gestion de notre saisonnalité ou encore la visite de nos producteurs sont vraiment enrichissantes. Le cahier des charges de la coopérative me permet d’accompagner certains producteurs vers une exigence encore plus forte.

 

Penses-tu qu’au travers de ton métier, tu puisses faire passer des messages ?

 

J’ai une petite fille de quatre ans. Dès lors que je m’approvisionne en légumes ou en fruits, elle me questionne toujours pour savoir si les produits viennent du magasin ou pas ! A quatre ans, l’appréhension des légumes reste encore un peu compliquée mais le potager familial facilite son apprentissage. Je remarque que celui-ci la stimule énormément. Elle apprend à positionner les graines, enlever les mauvaises herbes et observer la pousse des légumes…C’est une expérience qui ancrera chez elle les valeurs de la terre et du respect de l’environnement, j’en suis persuadé. Je suis inquiet de constater le défaut de connaissances de la jeunesse sur le seul sujet des fruits et légumes et des produits bruts de manière générale. Alors oui, j’envisage mon métier comme un outil de transmission, que ce soit à la maison ou au magasin, avec nos clients. L’accès à la nature pour les enfants est essentiel à mon sens. Je n’ai que 31 ans mais je perçois déjà beaucoup de changements et pas dans le bon sens. Il faut donner aux enfants l’occasion d’explorer les chemins et sentiers d’à côté de chez soi, de chercher les empreintes de lièvres ou encore d’épier les nids d’oiseaux dans les haies…ce sont autant de petits souvenirs qui viendront nourrir cette motivation à découvrir toujours plus notre environnement et le respecter, j’en suis convaincu.

 

 

Coquelibio

Mes parents habitaient en ville mais j’ai grandi auprès de mes grands-parents qui habitaient à la campagne, dans le nord Finistère. J’ai toujours été intéressé par cet environnement. Dès quatorze ans, j’ai commencé à travailler dans les fermes. J’aime le contact de la terre. J’ai beaucoup travaillé le maraîchage.

Pourquoi avoir décidé de nous rejoindre ?

 

Ce qui m’a d’abord motivé à rejoindre la maison biologique, c’est l’univers agricole. Je voulais sortir du champ pour découvrir un nouveau métier mais toujours en lien avec le monde agricole. Au quotidien, j’envisage ma relation au producteur comme celle d’un partenariat privilégié. Au-delà de nos rapports marchands, nous envisageons aussi nos évolutions pour les prochaines saisons. J’ai le sentiment de participer activement à la richesse du producteur mais aussi à la valorisation de son métier. Ce qui me plaît, c’est la vision territoriale de notre entreprise. Je me sens impliqué par le projet de territoire de la maison biologique et son impact local. La forme démocratique et participative de notre organisation m’intéresse aussi particulièrement. Même si nous avons des fonctions à responsabilités différentes, nous partageons tous ensemble les décisions à prendre et une large place est faite à l’initiative, la prise de risque et la liberté d’entreprendre. Cela nous donne la possibilité de développer de nombreuses compétences et de réfléchir en profondeur sur notre métier. L’appréhension du pilotage de nos activités, la théâtralisation de nos rayons, la gestion de notre saisonnalité ou encore la visite de nos producteurs sont vraiment enrichissantes. Le cahier des charges de la coopérative me permet d’accompagner certains producteurs vers une exigence encore plus forte.

 

Penses-tu qu’au travers de ton métier, tu puisses faire passer des messages ?

 

J’ai une petite fille de quatre ans. Dès lors que je m’approvisionne en légumes ou en fruits, elle me questionne toujours pour savoir si les produits viennent du magasin ou pas ! A quatre ans, l’appréhension des légumes reste encore un peu compliquée mais le potager familial facilite son apprentissage. Je remarque que celui-ci la stimule énormément. Elle apprend à positionner les graines, enlever les mauvaises herbes et observer la pousse des légumes…C’est une expérience qui ancrera chez elle les valeurs de la terre et du respect de l’environnement, j’en suis persuadé. Je suis inquiet de constater le défaut de connaissances de la jeunesse sur le seul sujet des fruits et légumes et des produits bruts de manière générale. Alors oui, j’envisage mon métier comme un outil de transmission, que ce soit à la maison ou au magasin, avec nos clients. L’accès à la nature pour les enfants est essentiel à mon sens. Je n’ai que 31 ans mais je perçois déjà beaucoup de changements et pas dans le bon sens. Il faut donner aux enfants l’occasion d’explorer les chemins et sentiers d’à côté de chez soi, de chercher les empreintes de lièvres ou encore d’épier les nids d’oiseaux dans les haies…ce sont autant de petits souvenirs qui viendront nourrir cette motivation à découvrir toujours plus notre environnement et le respecter, j’en suis convaincu.

 

 

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