Daniel Wright Kombucha, un entrepreneuriat sincère…

Il y a quelques semaines, nous avons rencontré Kévin Daniel, fondateur de Daniel Wright Kombucha. Cette rencontre témoigne à la fois de la complexité du parcours d'entrepreneur mais aussi des valeurs et volontés d'un homme qui construit son parcours avec cohérence et engagement. Une rencontre intime et inspirante qui n'oublie pas de questionner le monde qui l'entoure et de s'interroger sur l'avenir du monde et le devenir de notre territoire.

 

En quelques mots, peux-tu nous témoigner de ton parcours, tes racines ?

 

Je suis originaire du Finistère sud, à Quimperlé précisément. J’ai voyagé en France et à l’étranger durant quelques années. Avec Tiphaine, mon épouse, notre vie est ici, dans le Finistère et le Cap Sizun. C’est une région qui nous plait avec un environnement qui nous convient parfaitement et un cadre de vie difficile à trouver ailleurs. Je suis surfeur aussi, être en proximité avec l’océan est nécessaire pour moi. Surfer participe à mon équilibre. Notre vie s’articule autour de cette passion et de l’océan. Avec Tiphaine, nous aspirons à construire une « slow life » au bord de l’eau…

 

Les valeurs qui te portent au quotidien, personnellement et professionnellement…

 

J’ai ancré de fortes valeurs depuis mon plus jeune âge. Avec une grande sœur et un petit frère, j’ai vite appréhendé les règles de la vie en communauté…Cette expérience de la fratrie m’a forgé des valeurs autour du respect de l’autre mais aussi du respect de soi. Être honnête, gentil, bienveillant et apprécier les gens pour ce qu’ils sont, c’est important pour moi. J’attache beaucoup d’importance aux valeurs d’authenticité et de sincérité dans les relations humaines.

 

Ton entreprise vient de naitre. J’ai eu l’oc- casion de te suivre depuis la page blanche jusqu’à la naissance de ton entreprise et la commercialisation de tes produits. Sur ce premier acte de ta vie d’entrepreneur, que retiens-tu ?

 

C’est vraiment dur et nous ne sommes pas aidé ! J’ai su saisir cette opportunité d’être entouré mais la réalisation d’un tel projet, malgré les dispositifs mis en place, reste un sacerdoce. Mon sentiment est que les solutions d’accompagnement aujourd’hui ne sont pas adaptées à des projets qui se veulent novateurs ou émergents. Confronter sa vision, ses croyances ou ses intuitions pour proposer un schéma alternatif a été rendu difficile par la rencontre avec des gens souvent peu enclins à l’innovation et formés pour accueillir des modèles standardisés.
Au-delà de ce premier sentiment, je dois avouer un épanouissement total et même une révélation. J’insiste sur cet aspect. L’entrepreneuriat amène un changement de vision et d’appréciation du monde. Le sentiment d’accomplissement et de fierté le soir venu est décuplé, démultiplié. C’est puissant, valorisant et vitalisant.

 

Être honnête, gentil, bienveillant et apprécier les gens pour ce qu’ils sont, c’est important pour moi. J’attache beaucoup d’importance aux valeurs d’authenticité et de sincérité dans les relations humaines.

En tant que producteur / transformateur, qu’elle est ta vision du marché de l’alimentation biologique ?

 

Ma vision est nuancée. Je prends conscience aujourd’hui des déviances et des défiances de ce marché tout comme du formidable élan de créativité qui en émerge. Par ailleurs, je ressens aussi du tiraillement entre les historiques de la bio qui veulent protéger et préserver l’ADN du mouvement et les nouveaux entrants qui sont parfois plus dans une posture d’opportuniste que de militantisme. Le marché va vite et son offre se développe rapidement, trop à mon sens. Lorsque je constate des produits transformés similaires au marketing du conventionnel mais biologique car produit avec des matières premières issues de l’agriculture biologique, je m’interroge. Ma philosophie et mon éthique me portent vers la production et la consommation de produits bruts, les moins transformés possible et locaux. C’est la raison d’être de notre production et de nos produits, « des produits simples et naturels ».

 

Quelle histoire peux-tu nous raconter autour de ta production et de tes produits ?

 

J’ai connu le Kombucha par mon expérience à l’étranger. J’ai donc appréhendé le produit depuis quelques années, tant dans sa consommation que dans son marché. C’est à l’issu d’un séjour en Californie en 2017 que nous avons vraiment pris conscience de l’engouement des consommateurs américains pour ce produit. Ce marché américain était porté pour une offre pléthorique et créative alors qu’en France, le Kombucha était un micro-marché où l’ensemble des producteurs présentait le même type de recettes et de marketing. Consommateurs et persuadés de ses vertus et de son alternative à la consommation d’alcool ou de sodas, nous avons décidé de nous lancer avec la volonté de proposer un produit différent, tant sur le fond que dans la forme. Notre leitmotiv est simple, n’utiliser aucun produit que les autres utilisent en dehors du thé, c’est pourquoi nous n’utilisons pas dans nos recettes de gingembre, de menthe ou encore de citron ou de fraise. C’est un parti pris radical que nous assumons et qui complexifie la production puisque ces différents arômes ont la particularité de stimuler la pétillance du Kombucha. Nous avons beaucoup travaillé sur la recherche de l’équilibre de l’effervescence dans nos recettes. Le Kombucha est un produit naturel non filtré qui varie dans son goût et son effervescence en fonction de la température, l’humidité… de la production. Aujourd’hui, avec notre expérience, on arrive à anticiper et rééquilibrer des productions lorsque les conditions changent, c’est pour cette raison que nous brassons uniquement dans des jars en verre.

 

Quelle est ta réflexion autour du concept d’Economie Sociale et Solidaire ?

 

C’est une notion importante pour nous. Créer une offre, un nouveau modèle d’affaires, c’est bien mais considérer son impact social et environnemental c’est important. Nous travaillons sur la question du recyclage et explorons des pistes en ce domaine mais la question est complexe. La proximité avec nos producteurs est également un facteur essentiel pour nous, la proximité humaine mais aussi la proximité géographique. Pour nous, être acteur de l’ESS, c’est participer à la dynamique locale et territoriale, entreprendre des échanges et des partenariats locaux avec une conscience éveillée sur son environnement et son impact tout en s’amusant.

 

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Être honnête, gentil, bienveillant et apprécier les gens pour ce qu’ils sont, c’est important pour moi. J’attache beaucoup d’importance aux valeurs d’authenticité et de sincérité dans les relations humaines.

En tant que producteur / transformateur, qu’elle est ta vision du marché de l’alimentation biologique ?

 

Ma vision est nuancée. Je prends conscience aujourd’hui des déviances et des défiances de ce marché tout comme du formidable élan de créativité qui en émerge. Par ailleurs, je ressens aussi du tiraillement entre les historiques de la bio qui veulent protéger et préserver l’ADN du mouvement et les nouveaux entrants qui sont parfois plus dans une posture d’opportuniste que de militantisme. Le marché va vite et son offre se développe rapidement, trop à mon sens. Lorsque je constate des produits transformés similaires au marketing du conventionnel mais biologique car produit avec des matières premières issues de l’agriculture biologique, je m’interroge. Ma philosophie et mon éthique me portent vers la production et la consommation de produits bruts, les moins transformés possible et locaux. C’est la raison d’être de notre production et de nos produits, « des produits simples et naturels ».

 

Quelle histoire peux-tu nous raconter autour de ta production et de tes produits ?

 

J’ai connu le Kombucha par mon expérience à l’étranger. J’ai donc appréhendé le produit depuis quelques années, tant dans sa consommation que dans son marché. C’est à l’issu d’un séjour en Californie en 2017 que nous avons vraiment pris conscience de l’engouement des consommateurs américains pour ce produit. Ce marché américain était porté pour une offre pléthorique et créative alors qu’en France, le Kombucha était un micro-marché où l’ensemble des producteurs présentait le même type de recettes et de marketing. Consommateurs et persuadés de ses vertus et de son alternative à la consommation d’alcool ou de sodas, nous avons décidé de nous lancer avec la volonté de proposer un produit différent, tant sur le fond que dans la forme. Notre leitmotiv est simple, n’utiliser aucun produit que les autres utilisent en dehors du thé, c’est pourquoi nous n’utilisons pas dans nos recettes de gingembre, de menthe ou encore de citron ou de fraise. C’est un parti pris radical que nous assumons et qui complexifie la production puisque ces différents arômes ont la particularité de stimuler la pétillance du Kombucha. Nous avons beaucoup travaillé sur la recherche de l’équilibre de l’effervescence dans nos recettes. Le Kombucha est un produit naturel non filtré qui varie dans son goût et son effervescence en fonction de la température, l’humidité… de la production. Aujourd’hui, avec notre expérience, on arrive à anticiper et rééquilibrer des productions lorsque les conditions changent, c’est pour cette raison que nous brassons uniquement dans des jars en verre.

 

Quelle est ta réflexion autour du concept d’Economie Sociale et Solidaire ?

 

C’est une notion importante pour nous. Créer une offre, un nouveau modèle d’affaires, c’est bien mais considérer son impact social et environnemental c’est important. Nous travaillons sur la question du recyclage et explorons des pistes en ce domaine mais la question est complexe. La proximité avec nos producteurs est également un facteur essentiel pour nous, la proximité humaine mais aussi la proximité géographique. Pour nous, être acteur de l’ESS, c’est participer à la dynamique locale et territoriale, entreprendre des échanges et des partenariats locaux avec une conscience éveillée sur son environnement et son impact tout en s’amusant.

 

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