“Le biomimétisme bénéficie d’une forte reconnaissance médiatique et institutionnelle depuis le début des années 2010. Mais en quoi ce concept – consistant à s’inspirer de la nature pour écoconcevoir des produits, des procédés ou des systèmes, dans le respect des limites planétaires – pourrait-il nous aider à faire face à cette crise de notre rapport au vivant, dont la Covid-19 n’est qu’un symptôme ?
Car selon Emmanuel Delannoy, il n’y a pas de crise du vivant : il n’y a qu’une crise de notre relation au vivant. La pandémie révèle ainsi la difficile intégration de nos organisations sociales, économiques et politiques au sein de la toile du vivant planétaire – que nous appelons « biodiversité » sans toujours comprendre que nous en sommes l’un des éléments.
Après une première partie consacrée à l’étude des limites et des potentiels écueils de notre conception actuelle de la transition écologique, l’auteur décrit les conditions, valeurs et principes d’action d’une approche éthique du biomimétisme, qui contribuerait à l’émergence d’un nouveau rapport au vivant, voire d’un nouvel imaginaire collectif – ce « récit » dont les sociétés ont besoin pour se cimenter et les civilisations pour évoluer.”
“Parmi les pionniers du biomimétisme en France, Emmanuel Delannoy explore, depuis plus de vingt ans, les zones de friction et les convergences possibles entre économie et biodiversité. Depuis 2018, il est associé fondateur de Pikaia, où il œuvre à favoriser la métamorphose des entreprises vers des modèles résilients, régénératifs et inspirés par le vivant.
Il est déjà l’auteur de deux ouvrages publiés aux éditions Wildproject : L’économie expliquée aux humains (2011) et Permaéconomie (2016).”