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Silvia Federici, dont le nom a déjà un fort écho en France depuis le succès du volumineux “Caliban et la sorcière”, propose ici une lecture inédite des rapports sociaux de domination, en faisant le choix de décentrer le regard par rapport aux domaines traditionnels de la critique sociale, à savoir le salariat et l’économie marchande.

Bien informée par sa grande fresque historique de la chasse aux sorcières à l’aube du capitalisme, Federici voit dans la famille et le contrôle de la sexualité, de la natalité, de l’hygiène et des populations surnuméraires (exclus, migrants et migrantes), la véritable infrastructure de la sphère productive. Comment en effet faire tourner les usines sans les travailleurs bien vivants, nourris, blanchis, qui occupent la chaîne de montage? Loin de se cantonner à donner à voir le travail invisible des femmes au sein du foyer, Federici met en avant la centralité du travail consistant à reproduire la société (sexualité, procréation, affectivité, éducation, domesticité) et historicise les initiatives disciplinaires des élites occidentales à l’égard des capacités reproductrices des hommes et des femmes. De ce fait, la lutte contre le sexisme n’exige pas tant l’égalité salariale entre hommes et femmes, ni même la fin de préjugés ou d’une discrimination, mais la réappropriation collective des moyens de la reproduction sociale, des lieux de vie aux lieux de consommation, ce qui ne va pas sans la fin du capitalisme et de la production privée – production et reproduction étant irréductiblement enchâssées.

Ce livre constitue un essai court et percutant qui propose une lecture féministe, critique et exigeante de Marx, sans aucun prérequis en philosophie ou sciences économiques ; cet essai permet en outre de saisir avec rigueur la scansion historique du capitalisme patriarcal, ou encore les débats au sein du mouvement ouvrier sur l’horizon stratégique du féminisme.

Poids0,156 kg
Auteur

Silvia Federici

Editeur

La Fabrique

Le capitalisme patriarcal

Silvia Federici offre une lecture novatrice des rapports de domination, en mettant en lumière le rôle central de la reproduction sociale dans le capitalisme. S’appuyant sur l’histoire des chasses aux sorcières, elle montre comment le contrôle de la sexualité et de la reproduction est essentiel à l’infrastructure productive.

Son essai propose une réappropriation collective des moyens de reproduction sociale comme solution contre le sexisme et le capitalisme, offrant ainsi une analyse féministe critique de Marx accessible à tous.

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UGS : 9782358721783 Catégorie :