Sujet de ce que Descartes appelait une ” subite surprise de l’âme “, l’admirateur cherche en effet bien vite à comprendre ce qui le frappe, et donc à observer, puis à étudier. Le sentiment qu’il éprouve, loin de le paralyser, le met en mouvement. Et si ce qu’il admire le dépasse, son ego n’en est pas rabaissé, au contraire, puisqu’il devient agent de son propre désir de savoir.” Et toi, qu’admires-tu ? ” C’est cette question que Joëlle Zask a posée à celles et ceux qui ont croisé le chemin de son enquête – philosophes, scientifiques ou artisans, illustres ou inconnus. Ensemble, ils et elles célèbrent cette ouverture de l’esprit à l’exploration qui ” soulage du fardeau d’être soi “. L’admiration, ce sentiment trop souvent confondu avec l’adoration ou la fascination, permettrait-il sinon de sauver le monde, du moins de le rendre moins brutal ?