Qui serait assez fou pour rémunérer quelqu’un à effectuer une tâche qui ne sert à rien ? Pourtant les consultant•es bidon, les happiness managers tout comme les vigiles inutiles ou les gestionnaires de portefeuille qui n’aident pas à gagner plus d’argent prolifèrent. Pire, les fonctionnaires sont de plus en plus soumis•es à un reporting chronophage leur donnant l’impression de brasser du vent.
Puisqu’ils semblent envahir le monde depuis dix ans, c’est bien que les bullshit jobs profitent à quelqu’un, ou à quelque chose. Leur existence n’est plus à démontrer, mais leurs effets sur les entreprises et les institutions restent largement inexplorés.
Après l’ouvrage de référence de David Graeber, récemment disparu, Nicolas Kayser-Bril analyse pourquoi les emplois essentiels ne sont pas les mieux payés et renouvelle la réflexion sur le sujet.