« Je voudrais comprendre ce prénom, Lionel, que m’ont donné mes parents. Un hommage à une icône de l’alpinisme propulsée bien au-delà des cimes, à une vie brûlée par la flamme des hauteurs.
Entre 1945 et 1964, Lionel Terray gravit les murailles des Alpes, il participe aux grandes épopées de l’Himalaya – dont le mythique Annapurna, premier 8 000 jamais atteint –, escalade les pics impossibles des Andes, et enfin l’Alaska.
Mais Terray n’a pas seulement été le plus remarquable alpiniste de son temps, il fut aussi un paysan acharné, un skieur talentueux, un guide de haute montagne passionné, un conférencier reconnu, un réalisateur curieux, l’auteur du best-seller Les Conquérants de l’inutile. Sa vie entière a été marquée du sceau de l’engagement : à la fin de la Seconde Guerre mondiale, il combat les Allemands sur la frontière franco-italienne, puis s’implique personnellement dans les grands drames qui ont secoué l’histoire du secours en montagne. Aujourd’hui, partout en France, des rues, des places, des collèges portent son nom.
Que murmure-t-il à notre époque ? Quelle direction indique-t-il à l’alpiniste que je suis devenu ? Quelles valeurs portent son inspiration ? Durant l’ascension de sa dernière voie, longueur de corde après longueur de corde, j’ai envie d’embrasser le rayonnement de cette étoile morte dont la lumière ne cesse de nous parvenir. »